Le contexte :
Les chutes représentent le principal accident de la vie courante. Après 65 ans, une personne sur trois chute au moins une fois dans l'année, phénomène provoquant plus de 9 000 décès par an. En outre, pour cette même tranche d'âge, les chutes sont à l'origine de 10 % des consultations médicales et de 12 % des hospitalisations gériatriques.
Les facteurs de risque liés spécifiquement au processus de vieillissement sont prépondérants : altération des fonctions sensitives, fragilité osseuse et articulaire, diminution des fibres musculaires, déclin cognitif, etc.
A cela s'ajoutent des facteurs extrinsèques liés à l'environnement (au domicile et à l'extérieur) et au comportement (prise médicamenteuse, alimentation insuffisante, etc.) de la personne.
Par ailleurs les conséquences des chutes sont multiples et leur impact augmente avec l'avancée en âge : conséquences physiques (luxation, fractures, etc.), conséquences psychologiques (anxiété à la marche, perte de confiance, etc.), conséquences sociales (majoration de l'isolement, limitation des activités quotidiennes, etc.). La conception et la mise en œuvre de stratégies préventives destinées à repérer chez la personne âgée le risque de chute et à proposer des réponses adaptées apparaissent fondamentales.
Quels sont les enjeux et objectifs du projet ?
Ce projet propose des ateliers de prévention des chutes, par le biais d’exercices ludiques simples, et des conseils pratiques et personnalisés pour chaque participant.
Ces ateliers sont des moments d'échanges et de convivialité où chacun participe à son rythme et fait partager aux autres son expérience.
L’enjeu est de permettre aux participants d’acquérir les bons réflexes et de les aider à adopter les bons gestes au quotidien.
Les objectifs identifiés sont les suivants :
• stimuler la fonction d’équilibration
• prévenir la perte d’équilibre
• diminuer l’impact psychologique de la chute en apprenant à se relever du sol
• rompre l’isolement
Quels sont les porteurs du projet ?
• Le PRIF est un organisme inter-régime né en 2011 de la volonté des acteurs de l’assurance retraite afin de structurer leurs actions de prévention en Ile-de-France. Il regroupe :
o la CNAV Ile-de-France
o la MSA (Mutuelle Sociale Agricole) Ile-de-France
o les caisses franciliennes du RSI (Régime Social des Indépendants)
Le Groupement « Prévention Retraite Ile-de-France » (PRIF), à travers les politiques d'action sociale en faveur des personnes âgées menées par ses membres, entend contribuer à favoriser la prévention des chutes chez les seniors par le développement de programmes multifactoriels collectifs de qualité.
• Le Comité UFOLEP de Seine-et-Marne (UFOLEP 77), organe déconcentré de l’Union Française des Œuvres Laïques d’Education Physique, fédération sportive affinitaire agréée par le Ministère chargé des Sports.
L’UFOLEP s’inscrit comme acteur du « vieillir sans incapacité » et lutte contre toutes les formes d’inactivité. Elle contribue à la valorisation d’un territoire par la promotion de l’activité physique, s’associe aux actions de prévention santé et favorise le bien-être et le bien-vivre ensemble.
A qui s’adressent ces ateliers ?
Les ateliers « L'équilibre en mouvement » s'adresse à toute personne retraitée âgée de 55 ans et plus, quel que soit son régime de protection sociale, vivant à domicile ou en foyer logement.
Les personnes doivent être identifiées à risque moyen ou faible de chutes.
Quels sont les bénéfices pour le public ?
Les évaluations des premières années de réalisation des ateliers ont permis de dresser le bilan suivant :
• 85% des participants se sentent plus à l'aise à l'issue de l'atelier pour se relever du sol et 83% pour passer au sol ;
• Les bénéfices déclarés portent avant tout sur l'équilibre (51%) puis, de manière équivalente, sur la confiance et une meilleure évaluation de ses capacités (34%).
Comment s’organise un atelier ?
Un atelier réunit entre 12 et 15 personnes et se décomposent en 12 séances :
• Une séance d’essai et d’évaluation : cette première séance permet d'ajuster les enseignements de l'atelier aux besoins des participants ;
• 10 séances de pratique : lors de ces séances, chaque participant bénéficie d'un accompagnement individualisé, d'exercices et de parcours adaptés ;
• Une séance finale d’évaluation : la dernière séance est consacrée à l’évaluation de chaque participant (mesure des progrès, recommandations adaptées,…).
La période choisie pour organiser un atelier, ainsi que la fréquence des séances, restent à déterminer. Nous préconisons un atelier dont les séances seraient réparties sur 12 semaines consécutives, soit une séance par semaine.