Le tir doullennais, entre histoire et avenir
Créé en 1909 et affilié dès cette date à l’UFOLEP, « Le Réveil Doullennais » comptait autrefois plusieurs disciplines comme du basket-ball, de l’athlétisme, et du tir. Parmi la centaine d’adhérents figurent plusieurs jeunes prometteurs comme Lana Jussureaux, grand espoir de l’association.
Vieille de 112 ans, l’association sportive « Le Réveil Doullennais » est un pilier du sport samarien et de l’histoire de l’UFOLEP. Comptant près de 100 licenciés, « Le Réveil Doullennais » possède une double affiliation à la FFTir (Fédération Française de Tir) depuis 1989 et à l’UFOLEP (Union française des œuvres laïques d'éducation physique) depuis sa création.
Le fait d’être sur les deux tableaux présente un avantage considérable pour le président de l’association, Jean-Louis Dumoulin : « Les compétitions de la FFTir se déroulent l’hiver et l’été, et celles de l’UFOLEP se déroulent entre ces deux saisons. Ce qui nous permet d’avoir des compétitions tout au long de l’année ».
Depuis 1986, l’association sportive est adhérente de la Fédération Française de Tir, lui permettant de pouvoir tirer à 25 et 50 mètres. Avec la construction de deux stands de tir sur le site de la Citadelle à Doullens, la ville a pu accueillir en 1989 le Championnat National en 1989, réunissant quelques centaines de tireurs venus de la France entière. Et plus récemment, en 2018, se déroulait le championnat de France UFOLEP. Il est fort à parier que dans les prochaines années, suite à la modernisation des infrastructures, d’autres compétitions s’y dérouleront !
Le tir, une discipline ouverte à tous
Avec plus de 200.000 licenciés dans toute la France, et 16 clubs affiliés FFTir, la discipline accueille un public très varié. « Il n’y a presque aucune limite d’âge pour ce sport. Chaque personne peut y participer dès l’âge de 9 ans. L’une de nos meilleures jeunes à 14 ans ! » poursuit le président du Réveil Doullennais.
Et cette jeune fille se prénomme Lana. Actuellement en classe de troisième, la jeune fille présente déjà un palmarès important, avec des titres de championne départementale et régionale dans la catégorie cadette. « J’ai découvert la discipline il y a environ six ans avec mon père, et je suis vite devenue passionnée » sourit la jeune athlète.
En plus de participer à de grandes compétitions, Lana Jussureaux tire tous les bénéfices du tir dans sa vie quotidienne : « C’est une grande aide à la concentration pour les cours par exemple, ça m’apaise et ça m’aide à gérer mon stress. Quand on est en compétition, on rentre dans une bulle de concentration, on se retrouve coupé du monde. Il n’y a que mon arme et moi ».
Les Jeux Olympiques, un rêve pas si interdit
Alors que se profilent les Jeux Olympiques de Tokyo, qui se dérouleront du 23 juillet au 8 août, Lana Jussureaux se tourne déjà vers l’échéance suivante, les Jeux de Paris 2024. « J’aurais l’âge pour y participer, alors pourquoi pas ? C’est un grand rêve pour moi, mais c’est aussi un objectif » continue la tireuse doullennaise. Il faut dire que la réussite française dans la discipline est locale, puisqu’elle vient de Picardie. Céline Goberville avait décroché une magnifique médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, une source d’inspiration évidente pour Lana : « C’est un rêve de participer à une grande compétition. Je n’ai pas rencontré Céline directement, mais j’ai eu son père, Daniel Goberville comme entraîneur. Il m’a été d’une grande aide, on apprend vite avec lui sur la posture, la technique, la gestion du stress etc. » conclut la jeune athlète qui s'entraîne six heures par semaine pour atteindre son rêve de toujours.
Avec cette double licence, Lana peut s'entraîner et participer à des compétitions toute l’année. Sa marge de progression n’en sera qu'amplifiée afin d’atteindre son rêve olympique… Et aucun doute sur l’ambiance fraternelle du club ou les moments de cohésion en font son ciment.